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LES CHAUSSURES DE VÉLO FONT-ELLES MAL AUX PIEDS ?
Par Marielle 
La chaussure de vélo c’est quoi ?
image grosbraquet.com
.
1 La languette c’est la partie généralement fixée par le bas à la tige
2 le système de serrage
3 L'empeigne c’est la pointe de la chaussure qui est généralement renforcée
4 Le talon
5 La tige
6 La talonnette
7 La semelle extérieure
8 La semelle intérieure
9 La semelle de propreté
La semelle extérieure
photo expertvelo.com
Il existe différentes sortes de semelles définies par leur indice de rigidité :
Indice compris entre 5 et 6 : pour les débutants avec une semelle très confortable.
Indice compris entre 7 et 8 : pour les sportifs, avec un bon transfert de puissance.
Indice compris en 9 et 13 : pour la compétition, très rigide, légère mais pas très confortable même si les modèles s’améliorent de plus en plus.
* La semelle rigide : souvent conçue en carbone, légère, elle permet de transmettre un maximum d’énergie à la pédale pour un meilleur transfert de puissance.
Pour les cyclistes en quête de performance et de rendement avec un budget un peu élevé.
* La semelle semi rigide : conçue en plastique ou avec alliage de nylon, fibre de verre polyamide. Plus souple, elle assure un meilleur confort et moins d’échauffements.
Pour les cyclistes dont le rendement n’est pas la priorité, avec un budget limité.
La grande majorité des semelles de route possèdent 3 trous compatibles avec la plus part des cales du marché (LOOK, SHIMANO, TIME, …) sinon une adaptation est toujours possible (SPEEDPLAY système à 4 trous)
VOIR MON ARTICLE COMPLET SUR LES CALES
Le système de serrage
- Scratch classique
Équipe les chaussures d’entrée et de moyenne de gamme pour des budgets restreints.
Robuste et pratique, ce système assure un assez bon maintien du pied mais imprécis avec un serrage qui s’applique aux points de compression et non uniformément sur toute la chaussure.
photo chaussuresvelo.com
Les sangles se déforment avec le temps, les velcros deviennent moins efficace et ramasse pas mal de poussière et de saletés.
Les scratch ne peuvent pas être échangés.
En revanche, ils permettent d’ajuster le serrage en roulant.
Ce système est parfois mixé avec le système micrométrique, boa ou lacets évoqué ci dessous.
Mon avis: système un peu vieillot, difficile à entretenir et pas très efficace, à réserver pour les petits budgets ou pour s’essayer à l’emploi de pédales automatiques avant de les adopter définitivement (quitte à les utiliser après sur HT).
- Scratch sangle unique
Les chaussures à large scratch unique sont très utilisées par les triathlètes. La fermeture Velcro Fast Strap distinctive permet de gagner du temps dans la zone de transition et garantit un ajustement sûr et confortable. La large sangle principale peut être raccourcie selon les besoins. Et une bande velcro sous la semelle intérieure assure que celle-ci ne glisse pas, même lors de changements frénétiques.
photo bike24.fr
- Scratch enveloppant
Dans une gamme plus moderne le système de fermeture innovante en velcro conçu pour un ajustement enveloppant équipe notamment la chaussure route Fizik Tempo R5 Powerstrap , une chaussure de cyclisme sur route polyvalente.
Alors que la plupart des fermetures Velcro resserrent simplement les deux côtés de la tige de la chaussure, dans cette configuration, un ruban s’enroule autour du pied, permettant un confort et une tenue optimaux grâce à deux sangles.
photo lvr-cycles.com
- Boucle micrométrique
Système très utilisé chez la marque italienne SIDI équipant les chaussures de moyenne et haut de gamme.
Ce système assure un maintien précis et efficace du pied mais est assez lourd selon le matériau de la boucle.
Contrairement aux scratch, ce système permet de resserrer en roulant et les sangles de serrage peuvent être remplacées indépendamment du chaussant.
photo Alltricks
Pour les inconditionnelles de la marque SIDI, on aime ou…pas.
- Lacets
Ils reviennent en force sur les chaussures haut de gamme malgré un maintient moins précis et non uniforme mais plus léger que les autres systèmes. Son principal inconvénient est de trouver le bon serrage des le début de la sortie pour éviter de s’arrêter afin de parfaire le serrage.
Néanmoins, ce sytème très léger avec un maintient très performant présente un look vintage bien sympa.
photo lecycle.fr
Je regarde intensément du côté de la marque Café du Cycliste avec la dernière sortie de la OUTSLAND. Bon Ok c’est pour le Gravel...Pour la route je choisirai plutôt la Specialized S-Works 7 à lacets !
A noter la marque italienne UDOG à lacets plats qui évite les desserrages en roulant et offre d’après la marque un maintient comparable au système Boa avec 18 points de contacts entre le pied et la tige.
- Système BOA
Au début des années 2000 dans le Colorado, Gary Hammerslag, fatigué de refaire les lacets de ses enfants, a pensé à développer un système de serrage simple et efficace. C'est en 2001 que le Boa Fit System et sa célèbre molette font leur apparition sur les chaussures de snowboard K2. Suivront de nombreuses intégrations, allant des chaussures de trail running jusqu’aux chaussures de ski de randonnée en passant par le vélo, …
photo expertvelo.com
Aujourd’hui c’est un système très répandu sur les chaussures haut de gamme qui assure un serrage très précis et uniforme du pied avec généralement deux molettes « boa" garanties à vie (Durabilité de 3000 serrages/desserrages durant 8 ans).
Facile à régler même en roulant, il faut tout même investir un peu.
A noter une chaussure à molette unique très élégante : la Parley road Boa semi rigide
C’est le système que j’ai adopté sur toutes mes chaussures de vélo. Rien à dire, cassé 2 fois et remplacé par mes soins 2 fois sans frais.
Comment ça marche ?
Le système de serrage BOA fonctionne avec une molette placée sur la chaussure et un câble de laçage en acier inoxydable. Il suffit de tourner la molette pour enrouler ou dérouler le câble et ainsi serrer ou desserrer la chaussure. Pour certain modèle, il faut parfois presser ou tirer la molette pour la verrouiller ou la déverrouiller.
Le système de serrage associé à la languette de la chaussure doivent assurer un bon maintien du pied sans trop serrer et engendrer des douleurs ou engourdissements.
Au delà de ces systèmes uniques, on note aussi les combinaisons :
- 1 sangle micrométrique et 2 serrages velcro
- 1 disque micrométrique et 1 serrage velcro
- 2 disques micrométriques, …
La tige
C’est la partie supérieure de la chaussure destinée à habiller et à protéger le pied. Cette partie est fixée à la semelle extérieure. Elle est généralement constituée de plusieurs pièces cousues ensemble afin de composer la tige complète. Des inserts en maille ou des micro-perforations laser peuvent être présents sur l'avant et au niveau du cou-de-pied pour assurer une bonne aération.
Elle peut être en matériau synthétiques ou en cuir.
Son design prévoit parfois aussi des éléments réfléchissants.
Le prix est proportionnel aux matériaux employés, à leur poids et aux techniques employées pour le réaliser.
La taille
- Pieds nus, positionner le talon contre le mur sur une feuille de papier.
- Marquer la limite de l’orteil le plus long.
- Mesurer sur la feuille la longueur entre le talon (bord de la feuille) et la pointe du pied (la marque réalisée ci dessus).
- Ajouter 6 à 8 mm à cette valeur.
- Pour la largeur, elle doit être égale ou supérieure de 2/3 mm à la largeur de votre pied
- Longueur extérieure chaussure = longueur du pied + 6 à 8 mm
- Longueur semelle = longue du pied + 3 à 4 mm
- Se référer à la correspondance par marque
- Mais le mieux c’est d’essayer !
N'achetez pas une paire de chaussures avec une pointure de plus, car le serrage excessif pour que le pied soit tenu risque de freiner le retour veineux ou le glissement du pied dans la chaussure risque de provoquer des échauffements.
Le mieux est d’essayer et si possible en fin de journée ou après avoir marché pour prendre en compte un éventuel gonflement du pied et éviter un pied compressé et un inconfort marqué au bout de plusieurs kilomètres !
Les semelles de propreté
- Les semelles basiques
Les semelles basiques sont les plus simple, en mousse, sans maintien spécifique de la voute plantaire ni du bouton métatarsien.Le bouton métatarsien, c'est une petite bosse au milieu de la semelle, dont le but est de soulever et écarter les os, réduisant les éventuels engourdissements des orteils par temps froid en améliorant la circulation sanguine.
Il faut que ce bouton métatarsien soit parfaitement bien placé et cela dépend de chaque personne.
- Les semelles spécifiques
Specialized propose des semelles Body Geometry, avec un type de soutien spécifique à chaque semelle :
- Rouge : semelle d'origine avec un soutien faible de la voute plantaire.
- Bleue : soutien moyen.
- Verte : Soutien le plus fort
A chaque cycliste de trouver sa semelle en fonction du ressenti.
Le prix est d’environ 30€.
photos tradeinn.com
Les semelles SOLESTARS sont équipées de la stabilisation brevetée Solestar-Delta, le pied est aligné sur sa position neutre naturelle, optimisant la transmission de la puissance et favorisant des mouvements sans douleurs pendant le pédalage. Le noyau de la semelle est composé de carbone permettant un maximum de charge et de pression sans perte de stabilité et de contrôle. Selon la matière du noyau carbone, fibre de verre ou synthétique le prix va de 150€ à 50€.
Pour celle qui ont de réels problème de pieds voire de genoux, un RDV chez le podologue du sport peut être une solution. Malgré un look pas très glamour, elles s’adaptent parfaitement à l’emplacement du « bouton métatarsien » qui n'occupe pas forcément la même position chez tout le monde.
A condition de trouver un bon podologue du sport, elles seront parfaitement adaptées, elles peuvent être ajustées à l’infini par votre praticien, mais nécessitent une prise de RDV, du temps pour une vraie analyse et…un remboursement plus que minimaliste par la mutuelle pour un prix au delà de 120€.
photos ski-libre.com & solestar.de
- Les semelles très spécifiques
Les semelles connectées
Sorties en 2018 chez DIGITSOLE, les semelles permettent via une application dédiée d’accéder à un panel de données (vitesse, temps, cadence, distance, analyse pédalage…)
Cependant, elles n’ont pas véritablement conquis le coeur des cyclistes (ni celui des runners d’ailleurs).
D'après moi, le bon vieux GPS fait largement mieux et autorise l’utilisation de semelles vraiment adaptées à son pied.
photo hollandbikeshop.com
Sur le même principe, la marque a également imaginé des semelles chauffantes entre 20 et 45 degrés pour une autonomie de 4 à 5H00. Facile à intégrer dans une chaussure de…ski mais plus problématique dans une chaussure de vélo car l’épaisseur modifie la position du pied et n’est pas forcément adapté à tous. La température est pilotée là aussi par une application a télécharger qui reste à ce jour perfectible.
Mon choix suivant mes pratiques:
- Mes chaussures de route : SPECIALIZED S WORKS Boa semelle rigide, très efficaces mais extrêmement rigides.
- Mes chaussure Home Trainer : SPECIALIZED TORCH 1.0 boa semelle semi rigide confortables sans chercher une très grande efficacité
- Mes chaussures été : UYN NAKED boa semelle rigide, tige aérée, chaussent grand, idéales pour les longues sorties été.
- Mes chaussures gravel: SPECIALIZED RECON 3.0
Ouais bon ok...j'avoue...je suis une fashion victim de Specialized !
Voilà quelques informations sur les chaussures vélo et peut-être quelques pistes a explorer si vous avez mal aux pitous à vélo :)
Passionnement,
Marielle
TANNEAU Corentin
Sep 11, 2024
Bonsoir,
Merci pour cette explication très longue qui a éclairée mon vieux cerveau. J’ai acheté une paire de Scott MTB Vertec (dureté 9), et après 8 ans sans sortie VTT, même pas mal, c’est le séant qui m’a dit de rentrer, c’est plus dur à habituer. Bon, j’ai roulé qu’une heure, mais avec une selle amateur confirmé, presque extra fine.
Bonne nuit.